Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

 A la une ...


 
 

 

DERNIERS ARTICLES PARUS

Emploi des sous-produits d’origine végétale de l'industrie alimentaire dans l'alimentation des ruminants

A l’heure où les cours des aliments du bétail s’envolent et où la durabilité des process est devenue le maître mot, la recherche de solutions permettant d’économiser les ressources, notamment alimentaires, est devenue une priorité. L’alimentation animale, qui représente le plus gros poste de charges des exploitations d’élevage (60%), constitue un bon levier pour rendre les élevages plus autonomes et / ou réduire les charges. Susceptibles d’être valorisés en alimentation animale, les sous-produits de l’Industrie Agro-Alimentaire (IAA) semblent constituer une piste prometteuse pour nourrir les ruminants à l’échelle du territoire, d’autant plus qu’une telle filière est susceptible de s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire. Parmi les sous-produits, ceux issus de l’industrie de production de végétaux notamment fruits et légumes dispose d’un potentiel particulièrement fort pour les rations du bétail. De nombreux autres types de résidus issus des industries de transformations seraient également de nature à être utilisés, chacun présentant avantages et inconvénients.

Abonnez-vous !

Recevez notre Newsletter chaque trimestre. Vous êtes actuellement 5663 abonnés. VERIFIEZ DANS LES SPAMS ET ENREGISTRER L'EXPEDITEUR DANS VOTRE CARNET D'ADRESSES

Edito

Quand la science animale passionne

Dépassées, les recherches sur l’élevage et la viande ? Le succès rencontré par le congrès joint des sciences animales de l’Association mondiale de la production animale (WAAP), de la Fédération européenne des sciences animales (EAAP) et d’Interbull a infligé un sérieux démenti à cette idée reçue. Les trois manifestations conjointes organisées à Lyon du 26 août au 1er septembre dernier par INRAE, l’AFZ (Association Française de Zootechnie) et FGE (France Génétique Elevage) ont en effet attiré plus de 2 200 congressistes représentant 66 délégations internationales, des assistances jamais vues. Certes, le thème « Changement climatique, biodiversité et durabilité globale de la production animale » était particulièrement mobilisateur et les chercheurs n’avaient pas eu l’occasion de participer à un tel événement depuis la période Covid. Le thème de la durabilité a constitué la trame de nombreuses présentations, toutes espèces confondues, de la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre des bovins à la consommation d’eau, en passant par l’utilisation des terres. Mais le spectre des thématiques des 96 sessions organisées était particulièrement large et a suscité plus de 1900 propositions de communications sur la génétique, le bien-être animal, le classement des carcasses ou les attentes des acteurs et des consommateurs en matière de qualité. Les progrès scientifiques de ces dernières années, mais aussi l’évolution des comportements des consommateurs, ont vu émerger de nouveaux thèmes. Les avantages et inconvénients de la sélection génomique ont ainsi été observés sous différents angles. Plusieurs sessions ont été consacrées à la production d’insectes, principalement à destination de la nutrition animale. Un nombre croissant d’interventions a porté sur la production avicole et l’aquaculture. Enfin, signe des temps, une session entière s’est tenue sur alternatives aux produits animaux traditionnels, qu’il s’agisse des substituts de viande ou de la « viande de culture ». Dans un prochain numéro, nous vous proposerons une synthèse de quelques sessions intéressant directement les acteurs de la production de viande.

Jean-François HOCQUETTE et Bruno CARLHIAN