Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Analysis of the book "La joie de manger"

“La joie de manger”, written by a recognized specialist in nutrition and member of the French Academy of Agriculture, places the act of eating in its globality with its three equally important functions: to nourish, to delight and to bring people together. He recalls the cultural dimension of our food. It shows how the food offer in our country is qualitatively and quantitatively remarkable and does not poison us, even if progress can and must still be made. The question of animalism and anti-speciesism, which are opposed from an anthropological point of view to the place of man, is largely developed from a moral and ethical angle. A spiritual approach to our diet gives this book an additional originality. Gratitude, respect, sharing, sobriety are values that can guide us far from dogmatic nutritional and ecological discourses. Thus, a peaceful relationship with our food and with others can be born. This book contrasts with many anxiety-provoking or moralistic books on food. Through five chapters, it addresses five facets of the place of food in human life.

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Edito

Quand la science animale passionne

Dépassées, les recherches sur l’élevage et la viande ? Le succès rencontré par le congrès joint des sciences animales de l’Association mondiale de la production animale (WAAP), de la Fédération européenne des sciences animales (EAAP) et d’Interbull a infligé un sérieux démenti à cette idée reçue. Les trois manifestations conjointes organisées à Lyon du 26 août au 1er septembre dernier par INRAE, l’AFZ (Association Française de Zootechnie) et FGE (France Génétique Elevage) ont en effet attiré plus de 2 200 congressistes représentant 66 délégations internationales, des assistances jamais vues. Certes, le thème « Changement climatique, biodiversité et durabilité globale de la production animale » était particulièrement mobilisateur et les chercheurs n’avaient pas eu l’occasion de participer à un tel événement depuis la période Covid. Le thème de la durabilité a constitué la trame de nombreuses présentations, toutes espèces confondues, de la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre des bovins à la consommation d’eau, en passant par l’utilisation des terres. Mais le spectre des thématiques des 96 sessions organisées était particulièrement large et a suscité plus de 1900 propositions de communications sur la génétique, le bien-être animal, le classement des carcasses ou les attentes des acteurs et des consommateurs en matière de qualité. Les progrès scientifiques de ces dernières années, mais aussi l’évolution des comportements des consommateurs, ont vu émerger de nouveaux thèmes. Les avantages et inconvénients de la sélection génomique ont ainsi été observés sous différents angles. Plusieurs sessions ont été consacrées à la production d’insectes, principalement à destination de la nutrition animale. Un nombre croissant d’interventions a porté sur la production avicole et l’aquaculture. Enfin, signe des temps, une session entière s’est tenue sur alternatives aux produits animaux traditionnels, qu’il s’agisse des substituts de viande ou de la « viande de culture ». Dans un prochain numéro, nous vous proposerons une synthèse de quelques sessions intéressant directement les acteurs de la production de viande.

Jean-François HOCQUETTE et Bruno CARLHIAN